Pélican, un roman américain

Written in French by Philippe Rahmy

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Nous sommes ce que nous croyons et nous croyons ce qu’on nous raconte. Le tragique de l’affaire est que les histoires auxquelles nous nous identifions, n’ont jamais été écrites par personne, elles se transmettent de génération en génération, depuis la nuit des temps. Nous sommes insignifiants à l’échelle du monde, mais il nous est offert de choisir l’histoire que nous allons transmettre et qui nous représentera dans l’éternité.

L’éternité attend au coin de la rue. Cette rue mal goudronnée file vers le sud à travers la Floride, à égale distance de l’Atlantique et du golfe du Mexique. Une ligne droite sur un fond gribouillé de spirales, de taches, de formes approximatives, mais belles, car produites par l’homme qui hésite et qui se trompe dans ce qu’il fait, déforme et saccage la nature, mais qui laisse une empreinte sur le néant du paysage. À perte de vue, d’innombrables “Nurseries” pour plantes en pots de toutes tailles, du palmier à l’orchidée, et des champs plantés perpendiculairement dans un ciel uniformément gris: des légumes, de la poussière, des pickups chargés à ras bord d’ouvriers agricoles.

Cela fait deux jours que je roule. Mon enquête piétine. Les victimes d’erreurs judiciaires refusent de témoigner, de se laisser photographier. L’Amérique profonde se crispe, ferme sa porte à l’étranger. Mes contacts me lâchent les uns après les autres depuis que Donald Trump grimpe dans les sondages. J’ai cherché et trouvé le syndicat des paysans, une maison de poupée en pierre, coincée entre motels et pompes à essence. Le responsable s’appelle Miguel Z. Il a passé dix-sept ans dans le couloir de la mort, avant d’être innocenté par un test ADN.

Miguel veut tourner la page. Mon projet ne l’intéresse plus. Il veut se faire oublier. Reprendre pied. Le couloir de la mort empli de clameurs qu’il me décrivait dans ses messages, « comme un tube de chair humaine qui s’enfonce dans la folie », est aujourd’hui remplacé par d’autres lignes droites, par les sillons parallèles où lèveront les récoltes et par l’horizon qui, chaque jour, lui permet d’oublier la prison. « On ne me rendra pas ma vie. J’ai une famille désormais, des enfants, rien d’autre ne compte. » Le passé restera au passé. Miguel raconte le manque de main-d’œuvre et le manque d’eau. « Les récoltes sont en train de crever, et pas d’aide en vue de la part des autorités. Le gouverneur est un connard, dit-il, milliardaire établi sur le golfe, ami intime de Bush. Il a fait fortune dans les assurances santé, avec l’agonie de gens comme nous. »

Une camionnette se gare devant la maisonnette en pierre. Des ouvriers empoussiérés descendent. Ils entrent, parlent fort, en espagnol. Il y a un problème, je ne comprends pas lequel, je sors. Face au local à poupées du syndicat des travailleurs des champs, une pancarte déglinguée annonce un local pour s’inscrire à ObamaCare. Local fermé, planche clouée sur la porte. Impacts de balles sur la planche. Je reprends la route vers le nord. Avant la 997 qui rejoint la 41 filant vers Naples, vers le golfe, vers la richesse, une dernière maison au bord de la route. Une caravane, plutôt, à laquelle on a rajouté des bouts à mesure. La maison me fait penser à celles que je voyais à Soweto, un bricolage qui va selon les rentrées d’argent, les mariages, les naissances. Devant la grille menant à ce palais de poussière, deux lions dorés monumentaux, dressés sur leurs pattes postérieures, tenant un écu entre leurs pattes avant. Et aux quatre coins d’un maigre grillage courant autour de cet espace couvert d’herbe rase et jaune, mais surtout de terre rouge (nous sommes dans les Redlands), une vierge en stuc aussi haute que moi, aux mains jointes, dorée, elle aussi.

Demain, le propriétaire de cette caravane-château sera gouverneur, peut-être, il migrera sur la côte, vers Naples, il se fera construire une réplique de son taudis, mais en dur, avec vitraux et palmiers, il deviendra l’ami des Bush, Jeb en tête, et il aura toujours le même goût de chiottes, il sera, comme aujourd’hui, le roi de son quartier, et, pourquoi pas, un jour, celui de l’Amérique. À moins que la vie, plus folle, toujours imprévisible, fasse mille virages, que ce type aux lions épouse une femme intelligente, ait une fille, par exemple, amoureuse des étoiles et capable d’intégrer un prochain programme spatial de la Nasa, une fille incroyable qui naîtra dans 10 ans et qui n’aura pas connu son père à l’époque où il se prenait pour Charlemagne. Cette fille viendra-t-elle au monde dans cette famille, à ce carrefour, entre Homestead et Flamingo? Pour m’en assurer, j’ai commencé à écrire sa vie.

Cette vie ressemble à une carte routière. Un enchevêtrement de directions qui, pour la plupart, ne seront jamais empruntées. Je serais incapable de nommer un tel espace tant le bâti se bricole anarchique, produit un effet qui dépasse les plus inextricables nœuds de béton. Cette réalité en gestation semble, paradoxalement, très ancienne, elle s’accorde avec le paysage où le délabrement affleure à chaque jointure, révélant un substrat fissuré, usé jusqu’à la corde, le tout baignant dans une lumière dorée, tropicale, à laquelle la végétation s’accroche, façon paysage planète des singes, à bout touchant d’apocalypse.

Mais ce que je préfère, je crois, et qui rend mon acclimatation difficile, rugueuse, ce sont les paysages de l’intérieur, vers le nord : des collines et des exploitations agricoles, cette misère rurale de Steinbeck, synonyme des États-Unis, aux silos rouillés, aux vaches malingres, abruties de soleil, aux palmiers dressés sur le fumier, bien droits, arrogants et ridicules, avec leur plumeau par-dessus, comme, chez nous, les coqs. Nulle beauté, rien de sexy dans cette Floride en perpétuelle jachère, sinon les serveuses des bouis-bouis pour routiers, dans leurs uniformes pastel, dont les visages racontent la violence domestique, et qui prennent ta commande, le visage plein d’ombre, avec un sourire impatient et machinal. Un instant, à cause de ton accent exotique, elles dressent l’oreille, elles posent leurs yeux sur toi, et c’est soudain l’innocence qui te broie le cœur, quelque chose de souterrain et d’éternel dans ces yeux-là, dans ce café à enseigne rouge clignotante, dans ce corps mal nourri, mal aimé, mais surgi du fond des âges, douloureusement ignare, préhistorique, mais triomphant.

Extrait des notes préparatoires du prochain roman de Philippe Rahmy, désormais intitulé Pardon pour l’Amérique, à paraître en août 2018 aux Éditions de La Table Ronde. Philippe Rahmy est décédé le 1er octobre 2017.
Published June 28, 2017
© Philippe Rahmy 2017

Pelican, an American Novel

Written in French by Philippe Rahmy


Translated into English by Carla Calimani

We are what we believe and we believe what we are told. The tragedy of all this is that the stories we identify with were never written by anyone, they were passed down from one generation to another since the dawn of time. We are insignificant in the vastness of the world, but we are given the chance to choose the story we want to tell, which will represent us for eternity.

Eternity is waiting just around the corner, on a badly paved road that stretches south through Florida, halfway between the Atlantic and the Gulf of Mexico. A straight line against a scrawled backdrop of spirals, stains, shapes that are roughly formed, but beautiful, because they have been produced by man, who hesitates and makes mistakes, deforms and desecrates nature, but leaves a mark on the landscape’s nothingness. As far as the eye can see, countless nurseries with plants and pots of all sizes, from palm trees to orchids, and perpendicularly planted fields in a uniformly grey sky: vegetables, dust, pickup trucks full to the brim with farm labourers.

I’ve been driving for two days. My investigation is floundering. The victims of miscarriages of justice refuse to give evidence or be photographed. The American heartland tenses up, slams its doors on strangers. My contacts have been dropping me one after the other as Donald Trump moves up the polls. I sought and found the farmers’ trade union, a stone doll’s house wedged between motels and petrol pumps. The manager is called Miguel Z. He spent seventeen years on death row before being proven innocent by a DNA test. 

Miguel wants to move on. My project doesn’t interest him anymore. He wants to be forgotten. Get back on his feet. Death row and its constant clamour, which he’d described to me in his messages as “a tube of human flesh sinking into madness”, has been replaced by other straight lines, by the parallel furrows from which crops will grow and by the horizon which allows him to forget prison, day by day. “I won’t get my life back. I have a family now, children, nothing else matters.” The past remains in the past. Miguel talks of the lack of labourers and the lack of water. “The crops are dying and there’s no help in sight from the authorities. The governor’s a bastard,” he says, “a billionaire shacked up on the gulf, close friends with Bush. He made a fortune with health insurance, through the suffering of people like us.”

A pickup parks in front of the stone building. Dusty workers get off. They go in, talking loudly in Spanish. There’s a problem, I don’t understand what it is. I go out. Opposite the doll’s house, a battered noticeboard indicates a building where you can sign up to Obamacare. The building is boarded up, with a wooden plank nailed across the door. Bullet holes in the plank. I get back on the road heading north. Before hitting Route 997 which joins up with Route 41 heading towards Naples, towards the gulf, towards wealth, there’s one last house by the roadside. More of a caravan, in fact, to which various extensions have been added over time. The house makes me think of those I’d see in Soweto, cobbled together based on cash flow, marriages, births. In front of the metal gate leading to this dusty dwelling, two imposing golden lions, sitting on their back legs, hold a coat of arms between their front legs. And at each of the four corners of a meagre fence bordering an area covered in a little sparse yellow grass and a lot of red earth (we are in the Redlands) stands a stucco Virgin Mary as tall as I am, hands joined in prayer, also golden.

Tomorrow, the owner of this caravan-castle will be governor, perhaps; he’ll migrate to the coast, towards Naples, get a copy of his hovel built, but in bricks and mortar, with stained-glass windows and palm trees; he’ll become a friend of the Bush brigade, Jeb first and foremost, and he’ll always have the same crap taste; he’ll reign over his neighbourhood, just like he does today, and one day, why not, reign over America. Unless this mad life, always so unpredictable, with its twists and turns, leads the lion man to marry an intelligent woman, have a daughter, for instance, one who loves stars and joins a Nasa space program, an incredible daughter who’ll be born in ten years and who won’t have known her father at the time he took himself for Charlemagne. Will this daughter come into the world in this family, at this crossroads, between Homestead and Flamingo? To make sure she does, I started to write her life.

This life is like a road map. A tangle of routes that will, mostly, never be taken. I’m unable to give such a space a name, with its anarchic hotchpotch of buildings exceeding the most labyrinthine of concrete knots. This reality in the making paradoxically seems very old, well matched with the landscape’s dilapidation that surfaces at every juncture, revealing underlying cracks, worn away, all of it bathed in a golden, tropical light that the vegetation clings to; a Planet of the Apes landscape, borderline apocalyptic.

But what I like best, I think, though it makes my acclimatisation rough and difficult, is the landscape of the hinterland, heading north: hills and agricultural holdings, the rural wretchedness of Steinbeck, synonymous with the United States. Rusty grain silos, sickly cows dizzied by the sun, palm trees rising up through the manure, nice and straight, arrogant and ridiculous, with their feathered heads like those of our cockerels back home. No beauty, nothing sexy in this forever fallow Florida, unless you count the waitresses in roadside diners, in their pastel uniforms, with faces speaking of domestic violence, who take your order with their shadow-filled faces and impatient set smiles. For a moment, because of your exotic accent, their ears prick up, they look at you, and suddenly there’s an innocence that breaks your heart, something buried and eternal in those eyes, in this café with its flashing red sign, in this badly fed, badly loved body that has nevertheless arisen through the ages, painfully ignorant, prehistoric, but triumphant.

Excerpted  from the preparatory notes to Philippe Rahmy’s latest novel, Pardon pour L’Amérique, that will be published by La Table Ronde in August 2108. Philippe Rahmy passed away on October 1st 2017.
Published June 28, 2017
© Philippe Rahmy 2017
© Specimen 2017

Pellicano, un romanzo americano

Written in French by Philippe Rahmy


Translated into Italian by Luciana Cisbani

Siamo quello che crediamo e crediamo quello che ci viene raccontato. Il tragico della questione è che le storie nelle quali ci identifichiamo nessuno le ha mai scritte, si tramandano di generazione in generazione da tempo immemore. Rapportati al mondo, noi siamo insignificanti, ma ci è dato di scegliere la storia che vogliamo trasmettere e che ci rappresenterà per l’eternità.

L’eternità è in attesa all’angolo di una strada. Questa strada mal asfaltata che corre verso sud attraverso la Florida, equidistante dall’Atlantico e dal Golfo del Messico. Una linea retta su un fondale scarabocchiato da spirali, macchie e forme approssimative ma belle, perché create dall’uomo, l’uomo che esita e sbaglia in quello che fa, che deforma e saccheggia la natura, però lascia un’impronta sul nulla del paesaggio. A perdita d’occhio, un’infinità di “nurseries” per piante invasate di ogni genere e misura, dalla palma all’orchidea, e di campi seminati perpendicolarmente dentro un cielo uniformemente grigio: ortaggi, polvere, pickup stracolmi di braccianti agricoli.

Sto guidando da due giorni. La mia inchiesta ristagna. Le vittime di errori giudiziari si rifiutano di testimoniare o di lasciarsi fotografare. L’America profonda si irrita, non apre la porta allo straniero. I miei contatti mi stanno mollando uno dopo l’altro da quando Trump guadagna consensi nei sondaggi. Ho cercato e trovato il sindacato dei contadini, una casetta delle bambole fatta di pietra ficcata in mezzo a motel e distributori di benzina. Il responsabile si chiama Miguel Z. Lui ha passato diciassette anni nel braccio della morte prima di essere scagionato da un test del DNA.

Miguel vuole voltare pagina. Il mio progetto non gli interessa più. Vuole essere dimenticato. Rifarsi una vita. Il braccio della morte zeppo di urla, che mi aveva descritto in un messaggio «come un tubo di carne umana che sprofonda nella follia», ora è sostituito da altre linee rette, dai solchi paralleli dove spunteranno i raccolti, e dall’orizzonte che ogni giorno gli permette di dimenticare la prigione. «Nessuno mi restituirà la mia vita, ma ormai ho una famiglia, dei figli, per me conta solo questo.» Il passato resterà al passato. Miguel parla della mancanza di mano d’opera e della mancanza di acqua. «I raccolti stanno andando a male, e non ci sono in vista aiuti da parte delle autorità.» Poi prosegue:« Il governatore è un coglione miliardario che si è trasferito sul golfo. Amico intimo di Bush, ha fatto fortuna nelle assicurazioni sanitarie, grazie all’agonia di gente come noi.»

Un furgoncino parcheggia davanti alla casetta delle bambole in pietra. Scendono dei braccianti coperti di polvere. Entrano, parlano forte, in spagnolo. C’è un problema, ma non capisco quale. Esco. Davanti a quella stanza delle bambole che è il sindacato dei lavoratori dei campi, un cartello sbrindellato pubblicizza un locale dove potersi iscrivere all’Obamacare. Locale chiuso, con un’asse inchiodata sulla porta. Segni di proiettili sull’asse. Mi rimetto in strada diretto verso nord. Prima della 997 – che si collega alla US 41, quella che porta verso Naples, cioè verso il golfo, verso la ricchezza – un’ultima casa sul ciglio della strada. Una roulotte, in verità, a cui sono stati aggiunti via via dei pezzi. L’abitazione mi ricorda quelle che vedevo a Soweto, con una serie di interventi fai da te che variano in base ai guadagni, ai matrimoni e alle nascite. Davanti al cancello che conduce a quel palazzo di polvere, due mastodontici leoni dorati, ritti sulle zampe posteriori, tengono uno scudo tre quelle anteriori. Ai quattro angoli di una misera recinzione che corre tutt’intorno a quello spazio coperto di erba rasa e gialla, ma soprattutto di terra rossa (siamo nelle Redlands), una vergine di gesso con le mani giunte alta come me, anche lei dorata.

Domani, il proprietario di quella roulotte-castello magari diventerà governatore, emigrerà sulla costa, verso Naples, si farà costruire una copia della sua catapecchia, però di cemento, con vetrate e palme, diventerà amico dei Bush, di Jeb soprattutto, e avrà gli stessi gusti di merda. Sarà, come adesso, il re del suo quartiere e un giorno, perché no, quello dell’America. A meno che la vita, più pazza e sempre imprevedibile, imprima tutta una serie di sterzate, e quel tizio coi leoni sposi una donna intelligente, abbia una figlia che si appassioni ad esempio alle stelle e riesca a fare parte del prossimo programma spaziale della Nasa. Una figlia fantastica che nascerà tra dieci anni e che non avrà conosciuto suo padre ai tempi in cui credeva di essere Carlomagno. Quella figlia nascerà davvero in questa famiglia, in questo crocicchio, tra Homestead e Flamingo? Per esserne certo, ho cominciato a scrivere la sua vita.

Questa vita assomiglia a una cartina stradale. Un groviglio di direzioni che, perlopiù, nessuno imboccherà mai. Mi riesce quasi impossibile descrivere uno spazio simile, con intelaiature così anarchicamente racconciate da produrre un effetto che fa impallidire anche i più inestricabili nodi strutturali di cemento. Questa realtà in gestazione sembra, paradossalmente, antichissima, e si confà al paesaggio in cui il degrado affiora in ogni sua giuntura, rivelando un substrato completamente crepato, ormai liso. Il tutto immerso in una luce dorata, tropicale, a cui la vegetazione si avvinghia. Ambientazione stile pianeta delle scimmie, per non dire apocalisse.

Ma quello che preferisco, forse, e che rende difficile, disagevole, acclimatarmi in questo posto, sono i paesaggi dell’entroterra, verso nord: le colline, le aziende agricole, la miseria rurale di Steinbeck che è sinonimo di Stati Uniti, con i silos arrugginiti, le mucche rachitiche e rimbambite dal sole, e poi le palme che si ergono sul letame, impettite, arroganti e ridicole, con in cima quel ciuffo di piume che da noi invece hanno i galli. Nessuna bellezza, niente di sexy in questa Florida perennemente a maggese, tranne le cameriere delle squallide tavole calde per camionisti, dentro alle loro divise color pastello, con facce che parlano di violenze domestiche. Prendono la tua ordinazione con il volto pieno di ombra, un sorriso impaziente e automatico. Per un attimo, sentendo il tuo accento esotico, drizzano le orecchie e posano lo sguardo su di te, e all’improvviso è l’innocenza che ti maciulla il cuore. Qualcosa di sotterraneo e di eterno in quegli occhi, in quel bar con l’insegna lampeggiante rossa, in quel corpo nutrito male, amato male eppure emerso dalla notte dei tempi, dolorosamente ignaro, preistorico eppure trionfante.

Estratto delle note preliminari dell’ultimo romanzo di Philippe Rahmy, Pardon pour l’Amérique, in uscita il prossimo agosto 2018 per la casa editrice La Table Ronde. Philippe Rahmy è venuto a mancare l’1 ottobre 2017.
Published March 13, 2018
© Philippe Rahmy 2017
© Specimen 2017


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Specimen. The Babel Review of Translations e Suisse Pride dedicano all’autore recentemente scomparso un doppio ritratto a cura delle sue traduttrici Monica Pavani e Luciana Cisbani, che lo presentano a Milano domenica 25 marzo 2018 alle 16 nell’ambito di Book Pride (www.bookpride.net). Con il sostegno della Fondazione svizzera per la cultura Pro Helvetia.

Specimen. The Babel Review of Translations et Suisse Pride consacrent à l’écrivain récemment disparu un double Portrait, par ses deux traductrices Monica Pavani et Luciana Cisbani, qui viendront le présenter à Milan dimanche 25 mars 2018 à 16h dans le cadre du Book Pride (www.bookpride.net). Avec le soutien de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia.


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